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Wonderwomette est de retour... Blog, deuxième !
5 mars 2008

Tournent, tournent, les années tournent

Je n'arrive pas à me situer dans cette période de vie assez déroutante.

Je ne sais pas si, pour vous tous, c'est la même chose. Ce sentiment étrange et bizarre d'être à la croisée de deux chemins : celui que je poursuis en faisant évoluer ma propre vie (la logique des choses) et celui qui signifie que je pourrais perdre mes repères familiaux (tout aussi logique, je vous le concède).

A mon grand âge, et étant la dernière née de ma famille, je ne peux m'empêcher de penser au moment où, forcément, mes parents ne seront plus là.
Parce que, on a beau dire ce qu'on voudra, on ne voit pas vraiment vieillir ses propres parents de la même façon qu'on voit vieillir quelqu'un d'autre.
Dans ma tête, mes parents prennent de l'âge certes, mais ils sont toujours tels que je les ai toujours connu -- cela doit correspondre (à peu près) à enfoncer une porte ouverte ce que je raconte.
Mais n'empêche, en ce moment, cette idée squatte mon esprit.

Pourquoi ? Sans doute parce que moi, je me considère toujours comme la fifille à sa maman, comme la petite dernière, comme quelqu'un qui s'attache à ses repères familiaux de toujours. Ce n'est pas que je sois du genre à être sans arrêt dans les jupes de ma mère ni tous les soirs pendue au téléphone avec Jéhovah City, mais j'ai tout de même quelques restes du cordon ombilical sur le nombril (oh, rassurez-vous... ce n'est pas grand chose ! Juste un demi-centimètre qui dépasse).
Bon et alors ? C'est quoi le problème ?
Eh bien le problème, c'est que mon père a la maladie-dont-on-parle-beaucoup-en-ce-moment-grâce-à-Nicolas-S. et que bon, je ne vais pas faire un dessin mais c'est le genre de chose qui préoccupe, qui inquiète et qui turlupine.

Etant à 5 heures de route de chez mes parents (et 2h30 de TGV, c'est vrai), je n'arrive pas très bien à me rendre compte de l'évolution de la maladie. Ma mère reste toujours aussi vague au téléphone : "s'il pouvait rester comme ça encore un moment, ça irait" qu'elle me dit tout le temps. Mais au bout d'un an, j'ai du mal à croire que la situation "reste comme ça" sans bouger.
Pour preuve, ma soeur, que j'ai eu téléphone l'autre soir, me racontait bien des événements que ma mère s'était bien gardée de me raconter... Et voilà ! Maintenant je ne pense plus qu'à ça.

Qu'est-ce-que je vais pouvoir faire pour mes parents ? Comment soulager ma maman de cette situation ? Quand vais-je rentrer dans ma tête que mon père, ce héros, n'est plus le même désormais ?

Je vais leur rendre visite dans deux semaines. Toute la famille sera là (et pour cause, ce s'ra quand même mon anniversaire !) et cela me fera du bien de constater de par moi-même comment ça se passe sur le terrain !
Ah la la la la... ça m'a quand même fait du bien d'écrire tout ça !

Bon. De toute façon, la vie, c'est aussi comme ça que ça se passe... mais n'empêche que j'aimerais bien que mes parents puissent se réjouir de connaître mes futurs bambins* !

"Tournent, tournent, les années tournent" **

* Ceci n'est en aucun cas une annonce subliminale.
** © Gabriel Yacoub

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Commentaires
S
pourquoi ya pas de commentaires ici????<br /> alors que c'est poignant et que ça mérite tout le courage du monde.<br /> comme je te comprends
Wonderwomette est de retour... Blog, deuxième !
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